Col, snood et mitaines pour jeunes demoiselles en herbe

Fanny teint, file la laine… « Il fait beau » est son nom sur la blogosphère :

 http://ilfaitbo.canalblog.com/archives/2014/01/06/28880044.html

Et quand elle accepte de nous céder deux ou trois écheveaux de sa fabrication, on trépigne, on jubile avec la nette impression de tenir dans nos mains un précieux trésor qui sent bon la nature.

J’ai eu bien du mal à choisir les écheveaux tant mélanges et coloris étaient merveilleux. 
Comme je crains beaucoup la laine, et s’agissant de laines entièrement naturelles, mon choix final s’est porté sur les écheveaux qui grattouillaient le moins et des couleurs que j’imaginais bien au teint de Mam’zelle Bichette et Mam’zelle Bleugreen, nos deux très chères jeunes cousines de mon côté de la famille, âgées respectivement de 6 ans 1/2 et 5 ans 1/2. Je voulais leur faire un col ou un snood et des mitaines à chacune. 
Pour leur petit Noël.
Finalement, j’ai opté pour un col et un snood. 
Un col pour Mam’zelle Bichette car sa maman a une préférence pour les écharpes, en tout cas les accessoires hiver qui protègent au plus près, notamment le cou. 
Et un snood pour Mam’zelle Bleugreen, mais un snood à enrouler deux fois autour du cou pour plus d’effet et de chaleur.

Pas de modèle en particulier et étant le panaché, la nature des écheveaux, il fallait rester simple dans le choix des points : mousse, jersey, point de riz ou point de blé.
LE COL ET LES MITAINES DE MAM’ZELLE BICHETTE

70 mailles avec des aiguilles N°5. Et après un essai au point de blé, il convenait très bien au mélange de couleurs, quasi moucheté, ou aux différences de grosseurs du fil, presque mèche par endroits.
14 cm de haut.

C’est tout !

Un petit bain à l’eau tiède, presque froide, une goutte de lessive liquide pour adoucir la laine, un essorage délicat à la main et un séchage à plat.

Pour autant, j’avais donc prévu des mitaines. Un modèle du catalogue accessoires Phildar N° 98 en Mérinos Alpaga coloris Celadon, comme sur le modèle du catalogue pour utiliser les deux pelotes que j’avais en stock. Ce fil est vraiment très agréable.
A toucher. A tricoter…
Pas de doigt pour les mitaines. Juste une ouverture de 3 cm pour le pouce.

Les boutons, trouvés à  La Droguerie, sont là pour faire le lien couleurs entre col et mitaines, tout autant que pour permettre d’ajuster le col en largeur si nécessaire.

 (photo in extremis, sans avoir eu le temps d’en faire une autre, pour que le Père Noël

puisse poser le paquet au pied du sapin !)

LE SNOOD ET LES MITAINES DE MAM’ZELLE BLEUGREEN

120 mailles avec des pointes N° 5 – aux circulaires donc pour éviter une couture – et Mam’zelle Bleugreen peut enrouler son snood deux fois  autour du cou.
6 rangs au point de blé en début et fin de snood, deux rangs de jersey et 1 rang de mousse alternés entre.

C’est tout !

Pour les mitaines, un violet ou un orange étaient, de façon assez surprenante, les deux couleurs qui s’associaient le mieux au snood terminé et qui permettaient de relever les tons pastel de cet écheveau. Un rose clair convenait très bien  mais aurait rendu l’ensemble un peu « layette » pour une jeune demoiselle qui va bientôt avoir 6 ans.
Et c’est le violet qui a eu ma préférence, dans la qualité Légende de Bouton d’Or que j’adore. Mélange très doux de laine et d’Alpaga.

Des nœuds nœuds pour le rappel de couleurs avec le snood en utilisant un reste de l’écheveau…
Classe n’est-ce pas ?

 

(seule une photo plus « jaune » m’a permis de restituer au mieux la couleur des mitaines)

Bien sûr je ferai voir à Fanny les photos de mes petits travaux d’aiguilles et j’espère qu’elle trouvera jolies les associations…

Il me reste un très bel écheveau à utiliser, mais celui-là il deviendra snood pour moi car j’avais envie de tons jaunes depuis un bon moment !

The Col for M. Bé

M. Bé aime les cols. 
M. Bé est mon frère.
Je lui en avais fait un l’an dernier mais un de rechange après tout n’était pas superflu.
Très pratique les cols selon M. Bé. Il aime sentir que son cou est bien protégé. Et, quand il a des rendez-vous professionnels, hop, le col se met, s’enlève en un clin d’œil, se glisse dans le sac à dos sans difficulté alors qu’une écharpe nous encombre. Quant au snood, il peut être joli mais ne protège pas la gorge de la même façon.
Selon M. Bé, le col est donc l’accessoire hiver idéal.
J’avais flashé sur la Baya couleur Cendres de chez Cheval Blanc au très joli dégradé allant du gris bleuté au brique.

J’ai cherché longtemps un modèle. Jusqu’à ce que je découvre le Daddy’s Cowl de Knit Spirit. Lui, c’était le bon ! 

Et grand merci à Knit Spirit pour son patron gratuit (ce patron et tant d’autres, sans parler des vidéos etc., etc.)

{Si vous aussi avez envie de réaliser ce col, il est ici :

Il n’est pas difficile à tricoter bien que demande de  l’attention. Mieux vaut bien compter les rangs car on a vite fait de s’emmêler les pinceaux. 
Ce qui m’est arrivé au café-tricot. 
A papoter et ne plus être assez attentive au schéma, j’ai du détricoter quelques rangs car je m’étais emmêlée les pinceaux dans les rangs de torsades… 
Mais tant mieux et bonne leçon ! J’avais dénigré le compte rang qui était passé dans mes mains quelques temps auparavant, prétextant qu’il n’est pas aussi utile. 
La fois suivante, munie d’un nouveau compte rang que je conserve précieusement, tout en papotant, je ne me suis pas trompée une seule fois…

Les couleurs sont assez difficiles à restituer. Moins rouge et oranger notamment. Couleurs plus automnales. Brique. L’unanimité auprès des tricopines en tout cas sur les tons de ce coloris Cendres qui est vraiment superbe et bien masculin.

Le cadeau de Marie… deux cols ou un col ?

Comme je n’étais pas entièrement satisfaite du premier col pour Marie, je ne pouvais pas ne lui envoyer que ce col là sans avoir le sentiment de ne pas avoir complètement réussi mon cadeau.
J’avais depuis un moment l’irrésistible envie de tester une belle laine trouvée quelques semaines plus tôt dans la gamme de fils Bouton d’Or : Steppe (58% laine – 23% poil de chameau – 19% lin). Je l’avais acheté en coloris noir mais avec le lin, les reflets peuvent changer à la lumière et donner un ton plus grisé ou quelques reflets légèrement écrus/beiges.
Chaleur tempérée, toucher douceur particulier avec le poil de chameau…

Marie avait donc envie d’un col bien chaud mais dans lequel elle ne se sentirait pas étriquée pour affronter le froid hivernal de sa région. Côté coloris, on était sans doute moins dans les critères dont elle avait parlé mais c’est bien cette laine là que je voulais tricoter pour elle. Je restais centrée sur les idées douceur et chaleur comme dab, n’en ai fait au final qu’à ma tête.

Restait à trouver un modèle ou un point. Le point, c’est la page « Mont-Tricot » qui me l’a inspiré avec un lien vers un joli snood de Rutast Design sur Ravelry :

Somme toute très facile à réaliser, le point a l’avantage de permettre de jouer avec la forme du col grâce aux sortes de petites vagues créées, plus ou moins couvrir cou et épaules, selon le froid, le vent, l’envie ou le besoin de se pelotonner. Sans oublier le fait que ce point est réversible.




Voilà comment est né le deuxième col de Marie !


Deux cols, deux styles, et le sentiment d’avoir mis du coeur à l’ouvrage et ne pas me sentir penaude d’envoyer un ouvrage que je ne trouvais pas parfait et peu digne d’un « vrai » cadeau.




J’espère que Marie aura plaisir à porter celui-ci aussi, même s’il ne correspond pas entièrement aux critères qu’elle avait donnés, qu’il lui sera utile lorsqu’il fera bien froid et qu’il sera agréable et douillet à porter…

Je remercie Marie pour sa gentillesse. Comme elle j’ai beaucoup apprécié nos échanges tout au long de la réalisation des deux cols qui auront mis longtemps à voir le jour. Et je peux la remercier pour sa patience. (Heureusement que les températures sont restées clémentes jusqu’à ce que je termine. On va dire que j’ai envoyé mon cadeau juste pour le rendez-vous pris avec les premiers froids !)
 J’ai tout simplement réalisé un rectangle. Et après être allée à La Droguerie, ajouté deux boutons choisis avec la vendeuse – toujours de bon conseil si j’hésite entre deux modèles – pour  fermer le col sur le devant. Le concept est donc simple mais j’aime la petite originalité du point, la simplicité justement, qui permet de le porter au quotidien.

Vu du ciel, il donne ceci … on dirait presque un deltaplane de laine !

Une nouvelle aventure jeu-concours se termine donc et j’ai très envie de recommencer … et je remercie encore, pour l’occasion, toutes les personnes qui avaient participé … 

« The » col porté en live par Marie après avoir reçu le paquet, 
bien installé sur les épaules pour faire voir l’envergure


Le cadeau de Marie… un col ou deux cols ?

Pour les 250 J’aime de la page Facebook, j’ai eu envie de proposer un autre jeu-concours avec cadeau à choisir ensemble avec le ou la gagnante. Pour soi, un enfant, son conjoint, sa cousine… sur le même principe que celui des 50 J’aime qu’avait gagné Leila.

Le jour J du tirage au sort, avec mon fiston, nous avons écrit le nom de chacune des participantes sur papier libre, ressorti notre boîte de la Samaritaine, secoué la marmite à chapeaux, et la main innocente du fiston a tiré au sort le nom de Marie.

Marie aura certainement été aussi étonnée que Leila en réalisant que c’est bien son nom qu’elle voyait écrit comme gagnante au jeu-concours de la page Facebook Tricot Fil d’O !
Elle non plus ne semble pas être habituée à gagner.

Je prends vraiment beaucoup de plaisir avec les jeux et tricoter un quelque chose pour une personne que je ne connais que par l’intermédiaire de la page, d’une passion commune. Une aventure, avec sa part d’inconnu. Un défi (non, mais tu vas pas passer pour une nulle quand même). Quels sont les goûts, les styles, les couleurs de la personne. Qu’attend-elle de ce cadeau ? 

Crainte de ma part… Est-ce que je suis vraiment à la hauteur ?
Mais c’est bien cette crainte que j’aime (elle est maso celle-là) !

Chercher, me triturer les méninges, m’angoisser un peu (beaucoup passionnément … )

Marie avait envie d’un col bien chaud pour affronter les hivers froids de sa région. Elle avait repéré un modèle (N° 562) dans le magazine créations 2011-2012 de Bergère de France … et me donner ainsi une idée de ce qu’elle aime bien. Elle ne m’en laissait pas moins le choix de réaliser ce modèle là ou pas, dans la couleur du modèle ou pas, pour garder un effet de surprise en recevant le cadeau.
Ce col vient en complément d’un pull (N° 151), tricoté en Éclair, couleur Cephee. Même fil et même coloris sont utilisés pour le col, associés à de l’Idéal, coloris Vannerie, pour les tresses.


Petit tour fait en boutique, le modèle semblait en effet bien joli, et les couleurs préconisées effectivement les plus belles.

La partie tricot est simple bien que quadrupler le fil m’a semblé dès le départ tiré par les cheveux.
Mais j’ai suivi les instructions… nombre de mailles, longueur. Par rapport à la photo, il y avait déjà une différence. Le modèle de la photo était t-il plus large que celui des explications ? J’ai même pensé à deux cols superposés pour les besoins du magazine. J’ai triché sur le nombre de mailles en en rajoutant deux en cours d’ouvrage. Ce que j’ai regretté ensuite. Ce fil fantaisie, surtout en quadruple, ne se défait pas aisément.
Il s’agit ensuite de réaliser du tricotin avec les 5 pelotes d’Ideal. Je n’avais pas utilisé de tricotin depuis mon enfance, et s’il s’agissait d’en utiliser un mécanique, étant les kilomètres à faire, j’ai vite compris pourquoi il valait mieux !
Je me suis beaucoup amusée à tourner et tourner encore la manivelle, dés-enrouler les tortillons car le poids en bout de lest n’arrivait pas à suivre les presque kilomètres obtenus avec une pelote.

L’étape suivante consiste à réaliser des tresses avec le tricotin obtenu en les crochetant sur la longueur du col . Une tresse toutes les deux mailles. Dès que j’ai eu terminé une première longueur de tresse, j’ai compris que ce modèle s’annonçait « plâtre » si je suivais les instructions et insérais toutes les tresses. Heureusement, l’association des deux fils est complémentaire et rend plutôt bien. 

Après un essai de tresse(qui plus est normalement doublée) pour les bordures, l’ouvrage se serait avéré tellement compact et lourd, qu’une bordure simple au crochet semblait bien suffisante pour fignoler les bords tricot qui ne faisaient pas très nets. 
Mailles coulées, mailles serrées, point de picot, point d’écrevisse, changer de grosseur de crochet, tripler au lieu de quadrupler le fil, utiliser 3 fils Éclair et un Ideal… j’ai un peu tout essayé. Il s’avère difficile de réaliser une bordure nette avec un fil fantaisie. J’ai fini par opter pour un rang de mailles serrées avec le crochet N° 8 reçu dans mon Chouette Kit N° 7 (voilà un crochet qui est arrivé à point nommé) sans Ideal.
C’est ainsi qu’est né le premier col de Marie ! 

Il peut faire son petit effet(en cachant derrière la nuque la partie coutures des début et fin de tresses – lol même si Marie pense que je suis trop exigeante et le porte déjà).

Mais je n’étais pas satisfaite du rendu général, en tout cas pas pour n’envoyer que ce cadeau…


C’est ainsi qu’est né le deuxième col de Marie !

Qui fait l’objet d’un autre article : 
Le cadeau de Marie… deux cols ou un col ?


Voyons tout d’abord, comment Marie porte son col, qu’elle a adopté tout de suite;
(Marie a peut-être raison, c’est moi qui suis peut-être trop exigeante avec moi-même, il fait son petit effet !!!)